Incendies - Denis Villeneuve A la mort de leur mère, Jeanne et Simon doivent quitter le Québec pour le Moyen-Orient à la recherche d’un père et d’un frère dont ils ignoraient l’existence. Villeneuve montre au frontal l’horreur d’une guerre sans nom, dans un drame antique centré sur une filiation monstrueuse. Un film intense en très beau portrait de femme, abîmé par une seconde partie ne parvenant pas à rattraper l’incandescence du début. Du tragique sous les flammes
Le dernier voyage de Tanya - Aleksei Fedorchenko Aïst accompagne Miron enterrer la femme de celui-ci sur les lieux de leur première lune de miel. Ravivant par la fiction la culture d’une ancienne tribu de Haute-Volga, les Mériens, Fedorchenko revendique un cinéma esthétique en travaillant le deuil par l’éloge de la chair sous fond de road-movie de l’intime. Célébration païenne des corps
Les trois singes - Nuri Bilge Ceylan Les trois singes s’affirme d’emblée comme la quintessence d’un cinéma esthétique et sensoriel où l’âpreté du propos et la maîtrise formelle du virtuose Ceylan atteint des sommets. Combinaison habile entre mélodrame populaire et polar aphasique, le film part d’un scénario minimal - le mari, sa femme, son amant - pour mieux travailler le cadre à l’épure et traquer la lente désagrégation des corps et des consciences face à faute originelle. Chef d’œuvre. Esthétique tellurique de l’implosion familiale
Frozen River - Helen Hunt Tout boursouflé dans sa ribambelle de labels qui convoquent dans le même temps Tarantino et le festival de Sundance, Frozen River renvoie les préjugés frileux à leur gangue pour s’affirmer comme un polar mélodramatique à fort potentiel anxiogène dans la veine du meilleur cinéma indépendant américain. Jouant volontiers avec le feu de la corde sensible, Helen Hunt maintient le cap d’un film à l’efficacité redoutable où le regard social acéré et l’empathie contagieuse se doublent d’une mise en scène à la maîtrise formelle salutaire pour mieux ouvrir sur un possible dégel des crispations identitaires au fin fond de l’Amérique des trailer parks. L’amer de glace dans un océan lacrymal
La vie moderne - Raymond Depardon Dernier volet de haute volée pour clore une trilogie sur le quotidien des paysans de moyenne montagne, La vie moderne offre au spectateur un témoignage crépusculaire à la rigueur formelle obstinée et à la générosité exceptionnelle. Dans un documentaire où la fiction œuvre à chaque recoin de cuisine, le cinéaste s’offre un beau bouquet final en guise de reconstruction identitaire et marque d’une pierre blanche le territoire en friche d’un monde sur le déclin. Terre sans pain
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